La transafricaine Tanger-Dakar
Tanger-Nouakchott-Dakar, 3.400 km et des poussières
Piste en latérite, pleine de sable, cailloux, trous et soubresauts.
Devenue route en bitume, goudron, asphalte, surface plane et roulante.
La route transafricaine reliant la ville marocaine de Tanger, perle du détroit de Gibraltar, à Dakar, capitale du Sénégal, est entièrement goudronnée. Les 470 km du tronçon côtier Nouadhibou-Nouakchott, chaînon longtemps manquant de la route nationale 4 mauritanienne, ont été achevés début 2005, après plus de trois ans de travaux, et 60 millions d’euros, pour venir à bout de deux cordons dunaires et des sebkhas (zones salées marécageuses). Entre Tanger et Dakar ne restent que deux « obstacles » difficiles à franchir pour les véhicules : le passage des frontières.
Aujourd’hui, descendre en voiture jusqu’à Dakar n’est donc plus un exploit. On roule paisiblement sur le goudron parallèle à la côte, à l’écart des pistes du célèbre rallye aujourd’hui en berne ou de celles qui passent par la plage, que n’utilisent plus que les expéditions touristiques et les habitants des villages de pêcheurs. Déception des avides d’aventure en véhicule tout-terrain mais satisfaction du commun des voyageurs.
Le trafic augmente fortement. De plus en plus de touristes partent en vacances par la terre, de l’Europe jusqu’en Afrique de l’Ouest. De plus en plus de remorques de marchandises passent les frontières. De plus en plus de ruraux se déplacent vers le goudron, des nomades s’y sédentarisent pour vendre lait ou poisson séché. Les migrants remontent plus rapidement vers le rêve européen.
Les trafics aussi s’accélèrent. De plus en plus d’Européens acheminent de vieilles carrosseries pour les vendre en Mauritanie ou au Mali. Les contrebandiers de cigarettes et de drogues multiplient les allers-retours. Des villages soudain accessibles sont victimes de spéculations sur leurs terres. Les déchets jetés par la fenêtre volent au vent du désert…
A travers la monographie de cet axe transafricain et de ses usagers, se dessine la problématique liée à chaque nouvelle route, celle d’une médaille à deux revers.
Maroc / Mauritanie / Sénégal, 2007.
12 portraits tirés de ce travail ont été publiés dans les pages d’été de La Croix.
Piste en latérite, pleine de sable, cailloux, trous et soubresauts.
Devenue route en bitume, goudron, asphalte, surface plane et roulante.
La route transafricaine reliant la ville marocaine de Tanger, perle du détroit de Gibraltar, à Dakar, capitale du Sénégal, est entièrement goudronnée. Les 470 km du tronçon côtier Nouadhibou-Nouakchott, chaînon longtemps manquant de la route nationale 4 mauritanienne, ont été achevés début 2005, après plus de trois ans de travaux, et 60 millions d’euros, pour venir à bout de deux cordons dunaires et des sebkhas (zones salées marécageuses). Entre Tanger et Dakar ne restent que deux « obstacles » difficiles à franchir pour les véhicules : le passage des frontières.
Aujourd’hui, descendre en voiture jusqu’à Dakar n’est donc plus un exploit. On roule paisiblement sur le goudron parallèle à la côte, à l’écart des pistes du célèbre rallye aujourd’hui en berne ou de celles qui passent par la plage, que n’utilisent plus que les expéditions touristiques et les habitants des villages de pêcheurs. Déception des avides d’aventure en véhicule tout-terrain mais satisfaction du commun des voyageurs.
Le trafic augmente fortement. De plus en plus de touristes partent en vacances par la terre, de l’Europe jusqu’en Afrique de l’Ouest. De plus en plus de remorques de marchandises passent les frontières. De plus en plus de ruraux se déplacent vers le goudron, des nomades s’y sédentarisent pour vendre lait ou poisson séché. Les migrants remontent plus rapidement vers le rêve européen.
Les trafics aussi s’accélèrent. De plus en plus d’Européens acheminent de vieilles carrosseries pour les vendre en Mauritanie ou au Mali. Les contrebandiers de cigarettes et de drogues multiplient les allers-retours. Des villages soudain accessibles sont victimes de spéculations sur leurs terres. Les déchets jetés par la fenêtre volent au vent du désert…
A travers la monographie de cet axe transafricain et de ses usagers, se dessine la problématique liée à chaque nouvelle route, celle d’une médaille à deux revers.
Maroc / Mauritanie / Sénégal, 2007.
12 portraits tirés de ce travail ont été publiés dans les pages d’été de La Croix.