Femmes de détenus islamistes
Voilées et munies des photos de leurs époux, des femmes de détenus islamistes marocains descendent dans la rue pour réclamer une justice moins arbitraire. Les attentats-suicides du 16 mai 2003 à Casablanca - qui ont fait plus de 40 morts - ont été suivis d’une vaste opération anti-terroriste dans les milieux islamistes. Près de 10000 personnes de la mouvance islamiste auraient été interpellées à l'époque, plus de 2000 condamnées (dont 27 à la peine de mort) et emprisonnées pour leur participation présumée à ces actes sanglants. Un rapport de la FIDH avait dénoncé dès 2003 les dérives de cette répression (tortures, procès inéquitables…). L’association Ennassir a été créée pour défendre les droits des détenus islamistes. Elle s’appuie sur l’engagement de leurs épouses et la conviction que, si certains sont évidemment coupables, beaucoup paient pour l’exemple. Des grâces royales ont été obtenues ainsi que des promesses d’amélioration des conditions de détention. Mais comment ces femmes peuvent-elles défendre les droits de l’homme - de leurs hommes - alors qu’elle sont prisonnières d’une idéologie qui nie leurs propres droits ?
Maroc, 2006.
Coup de cœur de la bourse Kodak du talent 2007.
Maroc, 2006.
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