Je suis née à la montagne mais c’est au bord de la mer, lors de mes années de journaliste freelance à Tanger, que j’ai commencé à utiliser la photographie pour témoigner d’une réalité sociale qui me remettait en cause : celle des migrants qui tentaient de passer de l’autre côté du détroit de Gibraltar. Rédactrice formée à l’école de journalisme de Strasbourg (Cuej), la photographie n’était au départ qu’une illustration de mes articles, un complément des mots. A présent j’écris aussi avec les images.

Installée à Nantes, je  travaille principalement pour la presse spécialisée du secteur social et navigue entre les centres d’hébergement d’urgence, les maisons de retraite, les établissements pour personnes en situation de handicap ou les caravanes roms. Depuis 2018, je développe en parallèle des projets documentaires personnels axés sur image plus poétique. Chacun d’eux part d’une rencontre avec des personnes vivants aux marges, rappels réitérés de ma chance d’être née du bon côté, qui me pousse encore et encore à réfléchir au sens des termes exclusion ou solidarité. J’anime régulièrement des ateliers de photographie d’intervention sociale auprès d’exclus ou d’exilés, leur apprenant à faire eux-même des images pour s’exprimer. Avec toujours le même objectif : rendre visibles des personnes oubliées par notre société et transmettre leurs histoires singulières, témoignages d’un combat quotidien pour une vie normale. Depuis que mes enfants grandissent, je m’intéresse aussi à un autre conflit, celui de l’adolescence.

Adepte du diaporama sonore, je mêle parfois du son à mes images, pour créer des petites œuvres multimédias qui parlent aux émotions pour mieux interpeller.

Workshop photo avec Cédric Gerbehaye (Arles, 2019) et masterclass avec Jane Evelyne Atwood, Jean-Christian Bourcart, Nicolas Havette (œil Deep, 2020).



// PRIX - BOURSES //

2020 :
Ioana et la Jupe rouge, finaliste du Prix du diaporama sonore (Diapero) et du Prix des Nouvelles écritures (FreeLens). Sélectionné aux projections de Présences photographie à Montélimar.

2005 :
Prix spécial « bourse journaliste » 2005 de la fondation Lagardère (Hachette), pour un reportage sur la filière d’immigration et de prostitution nigériane